
Assemblée de l’OMS : Le plaidoyer fort du président Bassirou Diomaye Faye

Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a pris part à l’Assemblée mondiale de la santé, tenue du 19 au 27 mai 2025 à Genève, à travers un message vidéo diffusé le 20 mai. L’événement, organisé sous le thème « Un monde uni pour la santé », a réuni les représentants de 194 pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans son intervention relayée par Le Soleil Digital, le chef de l’État sénégalais a mis en lumière les avancées significatives de son pays en matière de couverture sanitaire universelle. Il a salué « les efforts engagés pour garantir le droit à la santé pour tous », tout en soulignant l’importance d’un multilatéralisme efficace face aux défis sanitaires mondiaux.
Se référant aux leçons tirées de la pandémie de Covid-19, le président Faye a vivement dénoncé les replis nationalistes et les égoïsmes qui ont entravé la solidarité internationale. « La crise de la Covid-19 et les efforts contre d’autres maladies mondiales montrent que l’urgence sanitaire est constante », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’un système international solidaire et équitable. À cet effet, il a appelé à un investissement accru dans la recherche, l’innovation et les infrastructures médicales, afin de bâtir des systèmes de santé résilients, durables et inclusifs. La digitalisation, la télémédecine et l’intelligence artificielle ont été cités parmi les leviers technologiques à encourager.
Le président Bassirou Diomaye Faye a mis en exergue les progrès notables du Sénégal, notamment l’atteinte du niveau de maturité 3 pour son autorité de régulation pharmaceutique, ainsi que la certification par l’OMS d’une équipe médicale d’urgence de type 2. Ces avancées, rapportées par El Hadji Gorgui Wade Ndoye, correspondant permanent à Genève, traduisent une dynamique vers plus de souveraineté sanitaire et une production pharmaceutique locale plus robuste.
Face aux coupes budgétaires annoncées par les États-Unis, qui pourraient fragiliser les institutions multilatérales de santé, le président sénégalais a lancé un appel pressant pour un financement durable et prévisible de l’OMS, estimant que son rôle reste « irremplaçable » pour la coordination des efforts sanitaires mondiaux.